2003

L'année qui se profile est une des plus éprouvantes de l'histoire de l'Ensemble. La reprise du Messie de Haendel, au concert du 18 janvier à l'église Saint-Joseph de La Louvière, remporte un beau succès, auquel sont associés les solistes Evelyne Bohen (soprano), Nicole Missair (alto), William Pirié (ténor) et Tijl Faveyts (basse). Au concert d'Houdeng avec le Duo Kéléos (Marie-Astrid et Marie-Cécile Stévant, toutes deux d'anciens membres de l'Ensemble), le 22 février, la foule savoure, outre des duos pour flûte et violons extraits de "La Flûte enchantée" de Mozart, la Fantaisie brillante sur des thèmes de Carmen de Bizet pour flûte et orchestre de Fr. Borne, l'Introduction et le Cappriccioso pour violon et orchestre de C. Sant-Saëns et des chœurs extraits du Messie de Haendel. Peu de temps après, la série noire commence. Au mois de mars, les chœurs sont brutalement privés d'un de leurs plus anciens membres, Stefan Karkoszka. Le concert de Printemps, qui se déroule le 17 mai au Clair Logis, apporte dans cette atmosphère en demi-teintes une note de lumière. En effet, outre le bassoniste Bruno Ricci, brillant dans le Concerto pour basson et continuo de cordes de A. Vivaldi, Sabrina Cellura dans Un Sospiro de Liszt et Trois danses fantastiques pour piano de Chostakovitch, Sarah Dupriez, une des petites-filles d'Emile, se produit pour la première fois devant le public louviérois dans le Concerto pour violoncelle et orchestre d'Eugen d'Albert. Les chœurs clôturent le concert avec Le Chant du Destin, de Brahms, des extraits du Messie de Haendel, des Contes d'Hoffman d'Offenbach et de Faust de Gounod. Peu après, une autre mauvaise nouvelle tombe : le bourgmestre de La Louvière, Michel Debauque, est emporté par un accident vasculaire cérébral. L'Ensemble perd avec lui son président d'honneur. Willy Taminiaux acceptera ce poste honorifique par la suite. Emile Bogaerts renonce à la fin du mois de juin à la présidence effective de l'Ensemble. Le conseil d'administration désigne alors comme président Jean Ramlot, choriste de longue date. Le 30 juillet, Andrée Brismet succombe à la maladie qu'elle combattait vaillamment depuis des mois. L'Ensemble perd avec elle une amie fidèle, une dame de cœur, l'instrumentiste et l'artiste virtuose qui a soutenu, accompagné les répétitions et brillé dans les concerts pendant plus de 25 ans. Emile Bogaerts ne lui survit qu'un peu plus de quatre mois. Le 10 décembre, l'Ensemble perd son fondateur, vaincu lui aussi par la maladie. Tous les membres de l'Ensemble ont perdu, plus qu'un chef d'orchestre, un ami généreux et un interlocuteur érudit dont le but jamais démenti a été de permettre à chacun d'aimer et de pratiquer la musique selon son cœur.